En savoir plus sur le papilloma virus

Les HPV ou Human Papilloma Virus sont un groupe de virus comptant plus d’une centaine de sous types. Ils sont appelés papilloma virus car ils sont à l’origine de verrues ou papillomes. Les HPV qui causent les verrues sur les pieds et les mains sont différents de ceux responsables des papillomes buccaux ou génitaux. Certains types d’HPV sont associés à la survenue de cancer.

Sur la centaine de sous-types identifiés, une cinquantaine se transmet lors des rapports sexuels. C’est une des plus fréquentes maladies sexuellement transmissibles (MST). Les HPV sont responsables des verrues qui apparaissent sur les organes génitaux et au niveau de l’anus (les condylomes acuminés ou crêtes de coq). Ces lésions peuvent survenir quelques semaines, quelques mois ou même plusieurs années après le rapport sexuel contaminant. Elles peuvent aussi ne jamais apparaître. Les papilloma virus peuvent aussi causer des lésions sur les muqueuses génitales et le col de l’utérus.

La majorité des infections par HPV sont asymptomatiques c’est-à-dire sans aucune signe ou manifestation.

En général, la présence du virus est retrouvée au niveau du col durant les 6 à 12 mois qui suivent la transmission du virus. Puis il devient indétectable par les tests utilisés (recherche du matériel génétique du virus, ADN, par PCR). On ne sait pas à ce stade quelle est la proportion d’infections qui sont guéries et la proportion d’infections qui persistent à l’état latent. Les premières anomalies de la muqueuse du col (dysplasie) apparaissent 2 à 3 ans après. La majorité de ces lésions régressent spontanément. La persistance de ces anomalies va entraîner l’aggravation progressive de ces lésions pour aboutir à la survenue d’un cancer du col au bout d’une vingtaine d’années d’évolution.

Parallèlement, une réponse immunitaire se développe chez la majorité des femmes : on retrouve des anticorps dirigés contre le virus HPV dans le sang des patientes. Ceux-ci apparaissent lentement au cours de la première année et persistent durant des décennies. On retrouve aussi des anticorps spécifiques dans les sécrétions cervicales des femmes infectées mais ils disparaissent plus rapidement. Il existe aussi une réponse immunitaire cellulaire (impliquant les lymphocytes et les globules blancs) qui permet l’élimination des cellules infectées.

Les virus HPV sont reconnus pour être la cause majeure de cancer du col utérin. Certaines études suggèrent qu’ils jouent un rôle aussi dans la survenue des cancers de l’anus, de la vulve, du vagin et certains cancers de l’oropharynx (gorge).

Certains sous-types sont considérés comme étant « à faible risque » car ils sont très rarement associés à la survenue d’un cancer. C’est le cas des sous-types 6 et 11. Les sous-types les plus souvent associés à la survenue d’un cancer sont dits « à haut risque ». On retrouve parmi ceux-ci les sous-types 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 68 et 69. Les virus à « faible risque » et les virus à « haut risque » peuvent tous entraîner l’apparition de cellules anormales ou de dysplasie. Mais, dans la plupart des cas, l’évolution vers une tumeur maligne ne se voit qu’avec les virus à « haut risque ».

Il est important de souligner que la majorité des infections par HPV guérissent spontanément et ne causent aucune lésion.

Certains comportements comme avoir des rapports sexuels avant 16 ans et avoir de nombreux partenaires sexuels, augmentent le risque de développer une infection par HPV au niveau du col utérin.

La plupart de ces infections guérissent spontanément sans conséquence. L’infection par un virus « à haut risque » va accroître le risque que des anomalies minimes (dysplasie légère) au niveau du col progressent vers des lésions plus graves (dysplasies sévères) et vers un cancer du col.

L’infection à HPV est la cause principale de survenue de cancer du col de l’utérus.